Le sanctuaire qui fait du bien aux âmes

Le sanctuaire qui fait du bien aux âmes

Un de nos paroissiens a passé une semaine au Sanctuaire de Montligeon et nous en rapporte ce témoignage plein d’espérance.

Dans le Perche, sur la petite commune de La Chapelle-Montligeon, se trouve le  «Centre Mondial de Prière pour les Défunts », aussi appelé « Sanctuaire de l’Espérance Chrétienne », en référence aux retraites axées sur l’enseignement théologique et sur les prières pour les âmes du purgatoire.

La magnifique basilique est entourée de plusieurs immeubles aménagés en bureaux, salles de conférences, salles de prières, salles à manger, chambres… La capacité d’accueil avoisine les 300 lits !  En pleine campagne, ce site religieux attire de plus en plus de pèlerins et de retraitants compte tenu, d’une part de sa capacité d’accueil, et d’autre part de la qualité des enseignements proposés. La quiétude et l’harmonie des lieux nous enveloppent dans une bulle christique de « communication avec nos défunts ».

La douleur d’un proche décédé

Le calendrier des sessions, retraites et pèlerinages est actualisé sur le site « Montligeon.org/agenda ». Juste avant la Toussaint, j’ai participé à une retraite spirituelle d’une semaine intitulée « Semaine Consolation Deuil ». Malgré une longue liste d’attente, le groupe est volontairement limité à 15 personnes par session. C’est le bon nombre (me dit-on) pour dégager suffisamment de temps d’écoute pour chaque personne inscrite, et pour laisser s’installer une cohésion de groupe sur fond de partage, de prières et de méditation.

Compte tenu du thème annoncé pour cette retraite, nous comprenons aisément que les participants (venant de toute la France) avaient en commun la « douleur d’un proche décédé et donc d’un deuil récent ». Le plus souvent, les défunts sont un conjoint, un enfant, un frère, une sœur, un père, une mère… Chacun/chacune arrive avec le poids de son deuil, et aussi avec de nombreuses questions sur :

  • L’importance de notre présence et de notre communication en fin de vie,
  • la « Vie après la Mort »,
  • Notre questionnement concernant le purgatoire,
  • L’éventuelle possibilité de communication avec notre défunt,
  • Le besoin d’approfondir le sens de la « Communion des Saints »
  • La vie éternelle annoncée, mais très abstraite pour les survivants.
  • Et plein d’autres interrogations qui ont surgi au fur et à mesure des enseignements prodigués…

L’initiative de ce Sanctuaire de Montligeon remonte aux années 1850/1900. Le curé de cette commune rurale (Joseph Buguet) fut inspiré, éclairé, missionné pour bâtir un lieu de recueillement et prières pour les âmes du purgatoire. Une telle idée n’avait jamais émergé précédemment. Et maintenant, ce Sanctuaire est connu mondialement !

Il est tenu, d’une part par les prêtres de la Communauté Saint Martin, et d’autre part par les Sœurs de la Nouvelle Alliance. C’est en 2000, qu’elles ont pris la suite des Bénédictines de Montmartre pour organiser la vie spirituelle à Montligeon. Avec la bénédiction de leur évêque, elles ont « fait alliance » avec la vocation du sanctuaire : prier pour les défunts, et accueillir les personnes en deuil.

La réalité d’une présence spirituelle

Pendant la semaine, les retraitants ont entendu les enseignements des deux communautés qui se partagent les rôles en fonction des groupes et des sujets traités. La Chapelle de la Résurrection était notre refuge pour vivre les veillées animées par Sœur Cécile : des veillées de prières et de méditations sur certains passages de la Bible, les groupes de paroles, les démarches individuelles adressées à Notre-Dame Libératrice du Sanctuaire de Montligeon.

Ce petit extrait situe le niveau de recueillement dans le deuil :

« Notre Dame Libératrice intercède pour tous ceux qui nous ont quittés ; et apporte ici-bas consolation et réconfort aux Pèlerins de la Terre éprouvés et désemparés. Fais de nous les témoins de l’Invisible…  Alors que nous sommes dans l’ombre, nos défunts sont dans la lumière, plus présents que jamais. Nous ne les voyons pas, mais eux nous voient… Ils posent leurs yeux pleins de gloire sur nos yeux pleins de larmes. En définitive, la présence spirituelle peut devenir plus profonde que la présence physique… »

Le processus de deuil est plus ou moins long. C’est un chemin en spirale, passant par toutes ces étapes : le choc, le déni, la colère, l’angoisse, le vide, la tristesse, le lâcher-prise, l’acceptation, le pardon, la quête de sens, la paix retrouvée… Pour certains conjoints survivants, il peut même y avoir l’émergence d’une nouvelle identité, d’un nouveau statut social dans la solitude !

En situation de recevoir des grâces

L’un des chapelains s’est appuyé sur les écrits de Paul Claudel : « Dieu ne vient pas supprimer la souffrance. Il ne vient pas non plus l’expliquer. Par contre il vient la remplir de sa présence… La souffrance est comme un mystère qui nous dépasse pour nous ouvrir les Portes de la Vie Eternelle. Elle nous met en situation de recevoir des grâces et de comprendre la dimension de la Rédemption. Les épreuves vécues sur terre sont à considérer comme une forme de purification… »

Lors de cette retraite spirituelle les intervenants ont également insisté sur le « Pardon » et la « Communion des Saints » :

  • Le pardon est toujours possible au-delà de la mort. Le sanctuaire de Montligeon propose des « cartes postales » sur lesquelles nous pouvons dire à la fois « Merci à notre proche défunt » et lui dire aussi « Pardon » par exemple de n’avoir pas été assez présent en fin de vie… Ces Cartes sont déposées au pied de l’autel de ce sanctuaire reconnu « Centre Mondial pour les Défunts », et donc Centre de communication avec les défunts que nous prions.
  • La Communion des Saints est l’union de prières entre fidèles vivants ici-bas et fidèles décédés. Par le baptême, nous sommes appelés à devenir saints par le don du Saint-Esprit. Cette sainteté initiale est ensuite mise à l’épreuve au cours de notre vie terrestre… Mais nous pouvons toujours prier pour nos défunts, et inversement ils peuvent intercéder pour nous. Cette authentique relation avec nos défunts est l’amorce de la vie éternelle.

L’amour est plus fort que la mort

Faire son deuil est une forme d’amour. Or l’amour est plus fort que la mort. La communion des saints est «une belle chaine spirituelle de l’Eglise qui connecte le visible et l’invisible, qui relie les croyants passés, présents et futurs… »

L’Eglise de le Terre transmet l’âme des défunts à l’Eglise du Ciel, en transitant (si besoin) par le purgatoire considéré comme étape de purification.

Autre particularité de ce sanctuaire: la possibilité d’adhérer à la « Fraternité Spirituelle de Montligeon ». Les personnes inscrites bénéficient de la « Messe Perpétuelle » célébrée chaque jour pour les membres vivants et décédés de la Fraternité. C’est le cœur même de l’œuvre de Montligeon qui rend très concrète la Communion des Saints. « Les adhésions sont consignées dans le registre officiel de l’obituaire. C’est la messe tous les jours et pour toujours… »

 Enfin, chaque mois, plus de 1.200 groupes de prières se rassemblent à travers le monde afin de réciter le chapelet pour les membres de la Fraternité de Montligeon.

Le sanctuaire de Notre Dame de Montligeon est devenu un haut lieu de la spiritualité chrétienne. Les qualificatifs sont élogieux. Sur ce « Chemin d’éternité » les pèlerinages et retraites y sont de plus nombreux. Le dernier livre de Sébastien Cotreuil est intitulé « Montligeon, une échelle pour le Ciel ». Nous avons connu le « pass-sanitaire », mais n’oublions pas le « pass-salutaire » qui lui reste toujours d’actualité.

  Résumé de Maurice Perrot (photo du rédacteur)

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